Université d’Été de l’ADLE | 1&2 juillet

L’édition 2015 de la Summer Academy du Groupe ADLE vise à expliquer ce que le groupe parlementaire représente et à débattre des solutions afin que notre continent prospère et que les jeunes aient un travail. Cela sera aussi l’opportunité de comprendre comment la galaxie ADLE fonctionne pour nous : le Groupe au Parlement européen, les 2 partis politiques européens (PDE et ALDE party), ses fondations politiques (IED and ELF), ses organisations de jeunesse, mais également le Groupe au Comité des Régions.

Nous souhaitons fournir les instruments afin de comprendre et de faire face au problème qui touche le plus notre génération : le chômage. Pour ces raisons, des problématiques telles que la fuite des cerveaux, la mobilité, les accords de libre-échange, l’entrepreneuriat et l’apprentissage seront abordées. Pendant ces deux jours de travail intensif, les jeunes Démocrates et Libéraux se réuniront à Bruxelles afin de travailler et de se connaitre pour “une Europe qui fonctionne pour les jeunes !”

Des intervenants Démocrates seront présents dont : Marian Harkin, Jean Arthuis, Jean Marie Beaupuy, et François Lafond.

Suivez-nous pendant la Summer Academy sur Twitter: #Youth4Europe

La 1ère Summer Academy a été organisée en 2007. Cet évènement réunit plus de 100 jeunes démocrates et libéraux venant de toute l’Europe mais également de Macédoine, Russie, Ukraine, San Marin et de Bosnie-Herzégovine. L’Université d’Été offre une opportunité unique pour les jeunes d’être ensemble, écouter et débattre avec des députés européens, des représentants des institutions européennes et des experts dans les domaines couverts par l’Université d’Été.

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Brexit ou pas Brexit: telle est la question !

Après sa nette victoire aux dernières élections générales britanniques, où les Tories ont contre toute attente remporté une majorité des sièges, David Cameron a les mains libres pour exécuter une de ses promesses phares : renégocier les termes de l’adhésion du Royaume-Uni à l’Union européenne, et organiser un référendum sur cette adhésion avant 2017.

Dix années après le traumatisme du non français et néerlandais à la Constitution européenne, le débat institutionnel est de nouveau à l’ordre du jour. Il était temps, car l’architecture de l’UE nécessite une clarification. En tant que Démocrates et Fédéralistes, nous pensons que les Etats membres ne doivent pas avoir peur du débat démocratique, et que celui-ci constitue l’occasion de promouvoir l’Europe que nous voulons, en mettant en avant nos propositions pour plus d’intégration.

Comme préliminaire, il doit être dit clairement à David Cameron et au peuple britannique que l’Union européenne est basée sur un certain nombre de principes intangibles qui sont au cœur du projet européen. Les demandes visant à réduire l’immigration intra-européenne ou à priver les migrants de leurs droits aux prestations sociales ne sont pas acceptables. La liberté de circulation et la non-discrimination entre les citoyens européens ne sont pas négociables. Revenir sur ces principes dans le but d’assurer l’adhésion britannique serait une erreur terrible, un précédent fort dommageable qui donnerait l’illusion de renforcer l’Union européenne tout en en sapant les fondations.

Néanmoins, les partenaires de David Cameron doivent respecter les demandes britanniques, et travailler à ce que le Royaume-Uni reste à l’intérieur de l’Union européenne. A cet égard, le mandat démocratique que lui a octroyé le peuple britannique ne souffre d’aucune contestation. Le Royaume-Uni reste un acteur clé en Europe et dans le monde et son départ affaiblirait toute l’Union. De plus, certaines des revendications de Cameron sont positives, comme son souhait de diminuer la bureaucratie et de simplifier la législation européenne, ou bien sa volonté de renforcer le marché intérieur pour les services.

Mais le plus important, c’est qu’une négociation menée en bonne intelligence avec David Cameron, permettrait aux pays souhaitant aller plus loin dans l’intégration de l’obtenir. Le temps est venu de réinventer l’architecture institutionnelle de l’Union européenne. La zone euro devrait en être le premier cercle avec une intégration économique et politique plus poussée. Un deuxième cercle réunirait alors les pays concentrés sur le marché unique. Ceux qui veulent véritablement bâtir cette union « toujours plus étroite » ne doivent plus être freinés.

Un référendum sera organisé au Royaume-Uni. Dans deux ans, l’Union européenne pourrait se retrouver paralysée par une sortie du Royaume-Uni. Ou bien elle pourrait être plus démocratique, pluraliste et intégrée que jamais. Tous les démocrates et les fédéralistes doivent se faire entendre afin que le deuxième scénario soit le seul à voir le jour.

Vincent Delhomme (@VincentDelhomme)

(Photo: European Commission)

Conseil du PDE et migrations

EDP Council - w/ Rutelli

Une délégation des Jeunes Démocrates Européens était présente au Conseil du Parti Démocrate Européen (PDE) à Rome les 4 et 5 juin. De nouveaux membres ont été acceptés au sein du PDE. Un échange de point de vue – faisant suite à une conférence sur l’immigration et le trafic d’êtres humains – a également eu lieu pendant ce Conseil sur cette importante thématique.

Voici la communication des Jeunes Démocrates Européens aux membres du Conseil:

Je vous prie d’excuser Miroslava Calegari, notre présidente, qui n’a pu venir aujourd’hui à Rome.

En septembre prochain, notre Bureau sera à la moitié de son mandat. Nous sommes dorénavant passés à une deuxième étape de consolidation.

Nous avons ainsi ouverts notre organisation, avec l’arrivée de membres individuels d’Allemagne, de Belgique, de Roumanie, de Suède et de Slovénie. Des contacts ont lieu également avec de nouvelles organisations de jeunesse comme les Jeunes du parti du Sénateur Quintero.

Avec nos organisations membres, des évènements ont eu lieu cette année en présence de membres du PDE ou de l’IED à Saint Marin en avril dernier, en France avec Nathalie Griesbeck et Sophie Auconie et en Slovaquie le mois dernier. La semaine prochaine, un séminaire sur la migration et les frontières européennes sera organisé à Paris. D’ici à la fin de l’année, des évènements auront lieu en Pologne, en Italie et dans le Pays Basque. En prenant appui sur ces évènements, un travail programmatique est également engagé.

Enfin, début juillet, aura lieu la Summer Academy du Groupe ADLE sur le thème de l’Emploi des Jeunes, une vingtaine de jeunes démocrates européens y participera et parmi les intervenants, Marian Harkin et Jean Arthuis prendront la parole. Un Conseil des Jeunes Démocrates Européens aura également lieu début juillet avec un représentant de chacune de nos organisations membres. Nous serons heureux d’y accueillir des représentants jeunes de vos organisations si ces dernières ne sont pas encore membres de Jeunes Démocrates Européens.

Photo: ©Soazig de la Moissonniere et Nathalie Griesbeck

L’Europe au cœur des territoires, retour sur Dijon

Le 10 mai 2015, s’est tenue à Dijon la conférence publique: “L’Europe au cœur des territoires”. Parmi les participant(e)s, on comptait des personnalités telles que Nathalie Griesbeck (députée européenne), Quentin Dickinson ( journaliste franco-britannique), Sophie Auconie (ancienne députée européenne) et Pierre Bornand animant le débat public.

On aura pu constater que chaque année l’Europe agit au cœur des territoires dans la réalisation de projets toujours plus investis, se plaçant alors dans une dynamique de développement des territoires et en poussant l’investissement européen toujours au plus proche du citoyen.

La discussion s’est alors portée sur la façon de la rendre toujours plus concrète, la problématique consistant à toujours agir au plus près des réalités.

C’est ce qu’a amorcé Guy Verhofstadt, retenu à Bruxelles, dans une vidéo ; les incitant à se mobiliser, à devenir acteurs dans l’avancée de la construction européenne, et en apportant ”une réponse forte et coordonnée”.

Si l’Europe aujourd’hui n’est pas concrète, c’est parce qu’on ne dispose pas d’élus qui soient des ambassadeurs

Force est de constater que résident de nombreux obstacles qui handicapent les actions au sein même du Parlement européen. C’est ce que nous explique Sophie Auconie en indiquant que les partis politiques envoient un signal qui n’est pas le bon, n’assumant pas la responsabilité de leurs actes. Si l’Europe aujourd’hui n’est pas concrète, c’est parce qu’on ne dispose pas d’élus qui soient des ambassadeurs, et c’est là où on ne respecte pas l’Europe et que les citoyens n’y croient plus.

Ce à quoi Nathalie Griesbeck ajoute : ”il existe un problème de responsabilité où les gouvernements ne prennent à leur propre actif que ce qui ressort de mieux de l’Europe, et laissent les complications être vues comme un effet néfaste de celle-ci”. La crise économique et sociale persiste sur notre pays aujourd’hui, ce qui fait que le citoyen européen cherche à trouver un coupable et voit en elle un moyen de la justifier. On se retrouve alors non pas avec une politique globale européenne, mais plutôt vingt-huit problématiques nationales.

Quentin Dickinson fait aussi le constat que cette Europe est perçue en trois périodes: la première est l’enthousiasme, une fenêtre d’ouverture où l’Europe est portée par tous, la seconde, c’est la référence rituelle sur la question européenne, devenant un passage obligatoire mais où il n’y a rien de tangible par la suite, et enfin la troisième, c’est la méfiance aboutissant à l’euroscepticisme, doute que l’on pourrait avoir quant à sa pérennité.

Porter avec plus de fermeté toutes ces politiques de cohésion

Selon eux, pour palier à ces différents problèmes, il faudrait porter avec plus de fermeté toutes ces politiques de cohésion, car aujourd’hui les citoyens remarquent toutes ces inégalités entres les régions européennes, expliquant pourquoi ils se tournent vers des partis d’extrême. Ce que l’on dit moins c’est que l’Europe participe à rééquilibrer toutes ces disparités au moyen des divers fonds européens comme le FSE, Fonds Social Européen (soutenant l’accès à l’emploi dans les Etats membres et ayant pour but de promouvoir la cohésion économique et sociale), ce qui amène à dire que tout le monde en profite, y compris les plus ”riches”.

Pour Nathalie Griesbeck, ”gouverner, c’est prévoir”. Il faut donc porter les priorités pour les rendre plus fortes et moins technocratiques, en militant pour un vrai fédéralisme européen. Il s’agit là de renforcer la construction européenne en passant par exemple par une politique industrielle qui désignerait des spécificités selon les Etats.

Certes, l’Europe est une réalité peut évidente à percevoir par le citoyen, le territoire de l’Union européenne est marqué par des inégalités fortes, sur différentes dimensions, c’est donc avec difficulté qu’elle essaye de créer un lien fort entre les territoires européens. Cela dit, le succès n’est pas vain, puisqu’il est à noter qu’elle a obtenu le Prix Nobel de la Paix en 2012. L’Europe n’est donc pas à voir comme une option, mais comme un choix et surtout une nécessité.

Thomas Bertrand

Les actions contre Google et Gazprom : d’importantes étapes pour l’Europe

Ces derniers mois ont été bien remplis à la Direction Générale de la Concurrence, le tout-puissant régulateur des marchés européens. Sous l’impulsion de la Commissaire à la concurrence Margrethe Vestager, la Commission européenne a décidé en avril dernier d’engager une action contre Google et Gazprom, soupçonnés d’avoir abusé de leur position dominante sur le marché. Si cette décision ne préjuge pas du résultat de l’enquête, les deux sociétés risquent une amende pouvant s’élever jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires, soit plusieurs centaines de millions d’euros.

DG Concurrence : l’autorité de concurrence la plus puissante du monde

La politique européenne de concurrence est une des rares compétences exercées de façon exclusive par la Commission – les Etats membres disposant de leur propre autorité de concurrence pour les affaires relevant de leur marché national – faisant de la DG Concurrence l’autorité de concurrence la plus puissante du monde. Le droit européen de la concurrence ne condamne la position dominante per se, acquise à travers la juste concurrence, l’innovation et la qualité des produits. Elle vise au contraire à protéger le consommateur des abus de cette position, dont une entreprise peut se servir pour éliminer les autres concurrents afin de favoriser ses produits ou ses services, et ainsi imposer un prix supérieur au consommateur ou restreindre sa liberté de choix.

Après une enquête de cinq ans, la Commission a la conviction que Google a abusé de sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche en ligne – la compagnie californienne contrôle actuellement 90 % de ce marché en Europe – en favorisant son propre système de comparaison de produits sur celui de ses concurrents. Concrètement, un consommateur recherchant une comparaison entre plusieurs produits sur Google se retrouve orienté plus fréquemment vers le comparateur de Google que celui de ses concurrents, même lorsque celui-ci n’est pas le plus approprié pour répondre à sa demande. Google utilise sa force sur le marché des moteurs de recherche pour renforcer indûment sa position sur un autre marché, celui des comparateurs, réduisant ainsi la concurrence d’une manière préjudiciable au consommateur. Ayant été un formidable acteur de l’innovation durant les dernières décennies, Google est maintenant suspecté de la réduire en se protégeant illégalement de ses concurrents potentiels.

Dans le cas Gazprom, le comportement potentiellement illégal de l’entreprise est plus manifeste. La Commission enquête sur des pratiques anti-concurrentielles en Europe centrale et orientale. Etant un fournisseur vital de gaz pour de nombreux Etats membres de l’UE, la compagnie russe dispose d’un fort pouvoir de négociation dont elle est suspectée de s’être servi pour limiter la concurrence transfrontalière et imposer des prix plus haut à ses clients et aux consommateurs.

Les Etats-Unis et la Russie ont rapidement dénoncé la décision de la Commission comme étant motivée par des objectifs politiques. Certains commentateurs ont également souligné que la Commission avait pu avoir agi pour couvrir les propres faiblesses de l’Europe dans ces deux secteurs clés que sont le marché du numérique et de l’énergie, deux marchés qui sont justement les priorités du mandat de la Commission Juncker. Ces critiques ne sont pas invalides. Aussi longtemps qu’une entreprise étrangère est capable d’offrir des biens et des services moins chers ou de meilleure qualité au consommateur, elle est la bienvenue sur le marché européen. Google, une compagnie moteur de l’innovation ne doit pas être punie pour son seul succès, au motif qu’elle n’est pas européenne. La politique de concurrence doit rester un outil légal et ne doit pas servir un quelconque agenda protectionniste.

Néanmoins, au-delà de la lettre de la loi va la façon de l’appliquer. La Commission a un rôle politique en fixant des priorités dans son action. A cet égard, la fermeté de la Commission dans ces deux affaires est importante, alors qu’il est souvent reproché à l’Europe de ne pas être capable de se protéger. L’UE devrait utiliser cette opportunité pour montrer qu’elle travaille dans l’intérêt de ses citoyens et qu’elle est prête à utiliser les moyens en sa possession pour les défendre. En tant que plus gros marché de consommateur au monde, l’UE a la capacité de faire face aux plus grandes entreprises de la planète, une capacité dont seraient dépourvus les Etats membres s’ils agissaient seuls.

Il en va de l’essence même du projet européen et de sa crédibilité

Le résultat final de ces affaires ne sera pas connu avant plusieurs mois et la Commission dispose toujours de la possibilité de conclure un accord avec les parties pour que celles-ci cessent leurs agissements sans le besoin d’une condamnation. Mais l’Union Européenne a montré qu’elle était prête à agir selon ses règles quand son intérêt supérieur, et celui de ses citoyens était menacé, peu importe la taille de l’adversaire. Cette vision nous la partageons, nous, Démocrates Européens, qui avons toujours défendu une Europe forte et protectrice dans la mondialisation. C’est un point crucial, car il en va de l’essence même du projet européen et de sa crédibilité.

Ces développements sont un rappel important du poids de l’Europe dans le monde d’aujourd’hui. Unie, elle peut se faire entendre, divisée, elle est vouée à n’être qu’une addition de petites entités engagées dans une relation inégalitaire avec les géants planétaires de demain.

 Vincent Delhomme (@VincentDelhomme)

(Photo: European commission)

Young Democrats for Europe (YDE)
Jeunes Democrates Europeens (JDE)
YDE est l’aile jeunesse du parti européen. Nous acceptons le rôle clé des principes démocratiques, souligné dans le traité de Lisbonne et inscrit dans nos convictions politiques: démocratie, liberté, égalité, participation, durabilité et solidarité.

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