Adhésion à l’Institut des Démocrates Européens

Les Jeunes Démocrates Européens sont heureux de rejoindre l’Institut des Démocrates Européens cette semaine ! Une nouvelle étape vers une famille Démocrate Européenne plus forte !

Ceci marque une étape importante dans notre développement à long terme et une autre étape dans notre collaboration avec l’IED. Nos deux organisations partagent en effet des buts communs tels que la promotion d’une participation plus efficace et directe des citoyens européens.

Nous aurons ainsi l’occasion de développer et de promouvoir nos positions sur l’émancipation de la jeunesse, la liberté de mouvement entre autres et de contribuer activement à renforcer les idéaux et les valeurs démocratiques en Europe, promouvoir et défendre les droits et libertés des citoyens européens et lutter contre le populisme en Europe.

Enfin, nous félicitons également notre Vice-Président, Mathieu Camescasse, pour sa nomination au Comité scientifique de l’IED.

Un pass InterRail gratuit pour les jeunes Européens : une proposition mal orientée

Suite à l’appui récent des députés européens à une modification du budget de l’Union européenne qui garantirait le financement de cette initiative, les Jeunes Démocrates Européens expriment leur réticence vis à vis de cette proposition.

Violeta Bulc, Commissaire européenne chargée des transports, a récemment déclaré au Parlement européen qu’elle était prête à soutenir l’idée d’offrir gratuitement des pass InterRail à tous les jeunes adultes âgés de dix-huit ans, suscitant une vague d’enthousiasme parmi les députés européens et les responsables bruxellois. Ces billets, qui permettent à leurs détenteurs de voyager en train librement en Europe pendant un certain nombre de semaines, sont rapidement devenus depuis leur création des objets familiers pour les jeunes Européens. L’objectif d’une telle mesure est clair: améliorer la mobilité des jeunes et renforcer le sentiment européen parmi les nouvelles générations. Toutefois, si ce projet peut paraître attrayant, nous ne le considérons ni comme un instrument légitime, ni comme un moyen efficace de lutter contre l’euroscepticisme et d’accroître la mobilité des jeunes.

D’abord et avant tout, mettre en œuvre cette idée serait extrêmement coûteux. Les estimations varient de 1,5 à 3 milliards d’euros, soit entre 1 et 2% du budget de l’UE, à un moment où ce budget est précisément l’objet de négociations houleuses et se trouve soumis à une pression plus forte en raison de l’impact financier du Brexit. Quel programme sera amputé pour financer ce généreux plan ? Ces questions restent en suspens.

Ce n’est pas que le renforcement de l’identité européenne ne vaille pas quelques milliards, cela ne fait aucun doute. Mais on peut douter qu’offrir des billets InterRail soit le meilleur moyen de relancer l’amour pour l’UE parmi les jeunes. Les voyages fréquents à travers l’Europe sont déjà une réalité pour nombre d’entre eux précisément grâce à InterRail et aux vols low cost. Cet argent serait mieux utilisé pour aider le programme Erasmus dont le financement a été menacé ces dernières années et qui reste inaccessible à de nombreux étudiants. Cet argent pourrait également être utilisé pour le programme d’apprentissage Erasmus, présenté par notre eurodéputé Jean Arthuis.

Mais cette idée est aussi problématique sur le plan politique. Est-ce vraiment le rôle d’un gouvernement d’offrir des voyages gratuits avec l’argent des contribuables? Et même si c’était le cas, serait-ce le rôle de l’Union européenne? Si quelque chose doit être fait pour aider les moins favorisés à découvrir leur continent, il semble que les gouvernements nationaux soient parfaitement capables et plus à même de mener une telle politique. À un moment où le ressentiment pour l’Union atteint des niveaux records, où celle-ci est considérée comme une institution hors-sol et dépensière,  il n’est pas utile de donner raison à ses détracteurs.

De plus, l’UE dispose de meilleurs outils pour rendre les déplacements plus faciles et moins coûteux pour tous les citoyens européens. Il pourrait poursuivre l’ouverture du réseau ferroviaire européen à la concurrence, en particulier les lignes internationales, actuellement bloquée. Si l’UE cherche à accroître la mobilité dans son ensemble, elle devrait continuer à abattre les frontières sur le continent.

Ce projet est simplement démagogique et clientéliste. Il n’est pas bon de chercher à acheter l’amour et le soutien des électeurs avec des cadeaux. Il est ridicule de s’attendre à obtenir le respect des jeunes en leur offrant un voyage pour explorer les merveilles de l’Europe. Les jeunes sont parfaitement capables de comprendre rationnellement pourquoi l’UE est si importante dans leur vie et pour leur avenir.

L’UE est une histoire extraordinaire qui a fait plus que n’importe quelle autre institution pour relier les peuples européens, et c’est précisément pourquoi elle devrait abandonner cette idée qui sape sa crédibilité.  Nous croyons que des solutions à long terme et des changements profonds dans les politiques de l’UE sont le seul moyen d’apporter les moyens nécessaires à la jeunesse européenne pour gagner son autonomie et adopter son identité européenne.

Vincent Delhomme

Cet article est la traduction d’un article en anglais initialement publié sur le blog du Collège d’Europe par notre Secrétaire Général : https://blog.coleurope.eu/2016/10/14/free-passes-for-interrail/

Picture: MSc Utrecht

 

EYE 2016: Ensemble nous pouvons changer les choses !

Le European Youth Event (EYE2016) s’est tenu ce weekend au Parlement Européen à Strasbourg. Cette seconde édition du forum a attiré pas moins de 7000 jeunes venus de toute l’Europe, prêts à discuter des défis actuels et à venir auxquels doit faire face l’Union européenne. Les débats ont été conduits par des figures pertinentes de la vie politique et de la vie civile européennes. Ces personnes, en plus de partager leurs expériences et leurs connaissances sur des thèmes spécifiques, étaient prêtes à écouter les points de vue des jeunes.

« Ensemble, nous pouvons changer les choses » était la devise choisie pour l’évènement. Le programme commençait le vendredi par la cérémonie d’ouverture en compagnie de Sylvie Guillaume et Mairead McGuinness (Vice-Présidentes du Parlement européen), Johanna Nyman (Présidente du Forum de la Jeunesse Européenne) et Roland Ries (Maire de Strasbourg). Le message passé était clair : Les jeunes générations sont les prochains acteurs de la politique européenne, ceux qui formeront le futur de l’Union européenne. Les jeunes en Europe ne devraient pas se sentir exclus mais devraient devenir les acteurs et être écoutés sur le développement de l’Union européenne. Il y a un énorme potentiel d’idées et de solutions innovantes à prendre en compte.

Les Jeunes Démocrates Européens étaient représentés par des délégués de France, d’Allemagne,  du Pays Basque, de Slovénie et de Slovaquie. Une fois de plus, nous avons défendu avec vigueur et conviction notre engagement pour une Union européenne plus démocratique et forte.

La séance plénière d’ouverture, célébrée le vendredi dans l’hémicycle, a été l’occasion de voir une incroyable atmosphère vibrante de milliers de jeunes européens totalement engagés et intégrés à la politique européenne pour un jour.

Le programme était organisé autour de cinq principaux  thèmes :

Guerre et Paix : Perspectives pour un monde en paix.

Apathie ou Participation : Agenda pour une démocratie vivante

Exclusion ou Accès : Mesures importantes contre le chômage des jeunes

Stagnation ou Innovation : Le travail dans le monde de demain

Faillite ou Réussite : Nouvelles voies pour une Europe durable.

Parmi tant d’autres, certains des sujets les plus attendus ont été comment gérer la crise des réfugiés, l’accord controversé TTIP (TAFTA) avec les États-Unis, l’évasion fiscale, l’entrepreneuriat, le défi climatique et l’importance de la démocratie.

Des débats politiques, des ateliers interactifs et des activités éducatives, en plus de la musique et des performances artistiques ont complété un weekend stimulant au cours duquel l’Identité européenne est sortie renforcée. Les conclusions obtenues seront discutées dans les nombreuses commissions parlementaires du Parlement européen à l’automne prochain.

Si ce weekend a montré quelque chose, c’est qu’en dépit de la difficulté et de l’incertitude de cette démarche, il y a toujours un espoir de continuer à construire une Union européenne forte. Le succès et le future de cette démarche sont dans nos mains et nous avons besoin d’être clair sur le chemin que nous voulons suivre car ensemble nous pouvons changer les choses !

 Irati Oleaga
@oleaga_irati

Merci à Marielle de Sarnez et Robert Rochefort d‘avoir sponsorisé nos groupes.

La jeunesse exige que l’élection du Président de la Commission européenne demeure démocratique

Communiqué commun à plusieurs organisations jeunes de partis politiques européens, suite aux discussions des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE sur le blocage du processus d’élection du Président de la Commission dit “Spitzenkandidaten”.

Les élections européennes de 2014 furent la première fois où les électeurs eurent la possibilité de s’exprimer sur l’identité du Président de la Commission européenne, lorsque les cinq grands partis politiques européens choisirent des candidats qui devinrent connus par l’expression allemande “Spitzenkandidaten“. Les principales organisations jeunes de partis politiques européens ont défendu fortement ce système démocratique, alors que circulent des informations selon lesquels presque tous les chefs d’Etat ou de gouvernement de l’Union prévoient de revenir au système précédent, selon lequel ils décident de la nomination du Président de la Commission, seuls et derrière des portes closes.

L’Union européenne fait face à des défis à tous niveaux, et un leadership européen clair est essentiel afin que l’Europe agisse de façon unie pour résoudre ses enjeux existentiels. Il est donc vital, pour le futur de l’UE, que son système devienne de plus en plus démocratique et transparent. Le processus d’élections européennes déterminant le prochain Président de la Commission fut une avancée majeure pour le pouvoir des citoyens de choisir la direction qu’adopte l’UE, ajoutant à la fois transparence et plus de légitimité démocratique au processus de sélection. Revenir en arrière représenterait un pas clairement en arrière dans la démocratisation de l’Union, démocratisation qui s’accroît pourtant depuis plusieurs décennies. Revenir en arrière serait d’autant plus négatif que les citoyens ont déjà le sentiment que l’UE manque de légitimité.

Le processus Spitzenkandidaten a permis de donner un visage aux dirigeants européens. Il a permis d’approfondir la démocratie dans l’Union, qui semble souvent très éloignée des citoyens – en particulier des jeunes. En 2014, le Forum Européen de la Jeunesse, en partenariat avec l’Université et la Ville de Maastricht et le média Euronews, a organisé le tout premier débat télévisé entre ces Spitzenkandidaten. Ce débat, diffusé en direct à des millions de téléspectateurs, fut focalisé sur les enjeux liés à la jeunesse. Au cours de la campagne électorale, le processus Spitzenkandidaten a permis d’offrir à cette élection une plus grande couverture médiatique et, dans plusieurs Etats membres, ce processus a même permis de mettre fin à la chute du taux de participation aux élections européennes. Un pas en arrière pour revenir au précédent système créerait le risque d’aliéner encore davantage les électeurs, en particulier les jeunes, souvent sceptiques à l’idée de participer à la vie politique traditionnelle. Afin de garantir un soutien populaire plus répandu, l’Union européenne se doit de devenir plus démocratique – et non pas moins.

Il est dans l’intérêt de nos dirigeants nationaux de soutenir la dynamique de démocratisation de l’Union européenne. C’est pourquoi nous exigeons qu’ils suivent l’appel récent du Parlement européen à sécuriser et à développer le système dit des Spitzenkandidaten

Après tout, n’est-il pas plus souhaitable que l’une des fonctions les importantes de l’UE revienne à quelqu’un choisi par 500 millions de citoyens plutôt que seulement par 28 chefs d’Etat ou de gouvernement ?

YFJ – European Youth Forum

YEPP – Youth of European People’s Party

DEMYC- Democrat Youth Community of Europe

FYEG – Federation of Young European Greens

EFAY – European Free Alliance Youth

LYMEC – European Liberal Youth

JEF – Young European Federalists

IFLRY – International Federation of Liberal Youth

IUSY – International Union of Socialist Youth

YES – Young European Socialists

YDE – Young Democrats for Europe/Jeunes Démocrates Européens

AEGEE-Europe – European Students’ Forum

Un couple franco-allemand qui s’essouffle

Le 18e Conseil des ministres franco-allemand s’est tenu cette le 7 avril dernier à Metz, ville située dans un territoire au cœur des relations franco-allemandes, l’Alsace Moselle, longuement disputée par les deux Etats et aujourd’hui symbole de leur réconciliation.

Les enjeux de ce 18e Conseil, relevés par ce contexte local, étaient particulièrement forts, sur fond de crise des migrants et de danger terroriste, deux domaines sur lesquels les deux pays connaissent de profonds désaccords. L’intensification de la relation franco-allemande était aussi au menu, s’agissant des coopérations prioritaires pour la croissance et l’emploi, par le biais de l’échange culturel, linguistique, et de l’accroissement de la mobilité chez les jeunes.

Une grande messe symbolique plus qu’opérationnelle

Avec tant de sujets d’importance, ce Conseil des ministres n’aura pourtant pas permis d’avancées concrètes. Concernant la crise des migrants, aucune solution complémentaire à l’accord EU-Turquie n’a été avancée, alors même que le flux est loin d’avoir été endigué. La voie de la responsabilité en Europe sera celle de la mise en place d’un corps de garde-frontières et de garde-côtes européens, qui permettra la régulation de l’arrivée des migrants dans le respect des valeurs du droit d’asile qui sont celles des Etats membres de l’Union européenne.

Sur la question cruciale de lutte contre le terrorisme, même si l’on ne peut que se féliciter de la récente adoption de la directive sur le PNR, dans une version qui ne va pas aussi loin que celle défendue par le groupe ADLE, force est de constater que les Etats membres et en particulier la France et l’Allemagne ne vont pas au fond du problème pour élaborer une réponse de sécurité efficace aux attaques terroristes. Ainsi, le renforcement et l’extension des prérogatives de l’Agence de renseignement européenne, Europol n’a pas été évoqué, or, les carences en la matière ont été maintes fois constatées.

Même si la France et l’Allemagne se sont réengagé à renforcer leurs coopérations bilatérales dans de nombreux domaines, notamment par la mise en place d’un Conseil franco-allemand de l’intégration, aucun nouvel engagement sérieux n’a été pris sur les thématiques de jeunesse. L’incompréhension demeure après les signaux négatifs envoyés par la France dans sa remise en cause des classes bilingues, principal moteur de l’apprentissage de l’allemand.

“Il est temps que la France et l’Allemagne défendent des réponses communautaires”

La stagnation des relations franco-allemandes n’est pas uniquement un problème pour les deux pays. Par leur poids démographique, économique, politique et leur statut de Membres fondateurs, ils sont les moteurs d’une Europe encore largement – malheureusement – inter-gouvernementale. Leur mésentente ou, pire, l’ignorance qu’ils se manifestent sont particulièrement préjudiciables au moment où l’Union européenne doit faire face à des crises existentielles. Il est temps que les gouvernements nationaux, et singulièrement la France et l’Allemagne, prennent leurs responsabilités pour défendre les réponses communautaires nécessaires. Ce qui ne se passera sûrement pas comme des élections auront prochainement lieu dans les deux pays.

Tristan ATMANIA (@ATMANIATristan)

Photo: Présidence de la République

Young Democrats for Europe (YDE)
Jeunes Democrates Europeens (JDE)
YDE est l’aile jeunesse du parti européen. Nous acceptons le rôle clé des principes démocratiques, souligné dans le traité de Lisbonne et inscrit dans nos convictions politiques: démocratie, liberté, égalité, participation, durabilité et solidarité.

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