Jeunes Démocrates et Libéraux réunis pour la Winter Academy de l’ADLE

La semaine dernière, les 7 et 8 décembre 2016, les Jeunes Démocrates Européens et les Jeunes Liberaux Européens ont organisé la Winter Academy 2016 avec le support du groupe ADLE au Parlement européen sur le sujet A Connected Continent for Young People. Cet évènement a réuni plus de 80 jeunes Démocrates et Libéraux de toute l’Europe.

Parmi les intervenants sur des thématiques telles que le Transport, le Numérique, les Migrations et l’Education: le président des JDE/YDE Antoine Carette, le vice-président de l’ADLE Petras Auštrevičius, Vincent Chauvet de l’Initiative Citoyenne Européenne One Single Tariff, les députés européens de l’ADLE Dominique Riquet, Angelika Mlinar, Fredrik Federley et Martina Dlabajová, Alexandre Beddock, producteur du film Voices of Refugees et Sacha Garben, Professeur de Droit européen au Collège d’Europe.

Les délégués ont eu aussi l’opportunité de débattre et promouvoir leurs idées pour la 1ère fois en participant à 2 groupes de travail sur les thématiques du Numérique et des Migrations. Les 2 déclarations écrites sont disponibles ici.

Déclaration sur les élections en Ancienne République yougoslave de Macédoine

Les élections du 11 décembre donneront au people de l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM) la possibilité d’un nouveau départ, et permettront l’union de toutes les forces démocratiques. Et encore plus, cela offrira aux citoyens d’ARYM la possibilité de choisir quel avenir ils veulent pour leur pays.

Des élections libres et équitables sont la pierre angulaire d’Etats stables démocratiquement. Ces principes sont non négociables et doivent être respectés par toutes les forces politiques.

Retrouvez ici notre communiqué de presse commun avec 7 autres organisations politiques de jeunesse européennes : EFAy- European Free Alliance Youth; FYEG- Federation of Young European Greens; IFLRY- International Federation of Liberal Youth; IUSY- International Union of Socialist Youth; JEF- Young European Federalists; LYMEC- European Liberal Youth; and YES- Young European Socialists.

Adhésion à l’Institut des Démocrates Européens

Les Jeunes Démocrates Européens sont heureux de rejoindre l’Institut des Démocrates Européens cette semaine ! Une nouvelle étape vers une famille Démocrate Européenne plus forte !

Ceci marque une étape importante dans notre développement à long terme et une autre étape dans notre collaboration avec l’IED. Nos deux organisations partagent en effet des buts communs tels que la promotion d’une participation plus efficace et directe des citoyens européens.

Nous aurons ainsi l’occasion de développer et de promouvoir nos positions sur l’émancipation de la jeunesse, la liberté de mouvement entre autres et de contribuer activement à renforcer les idéaux et les valeurs démocratiques en Europe, promouvoir et défendre les droits et libertés des citoyens européens et lutter contre le populisme en Europe.

Enfin, nous félicitons également notre Vice-Président, Mathieu Camescasse, pour sa nomination au Comité scientifique de l’IED.

CETA, leçons à tirer d’un échec

Le CETA (ou accord économique et commercial global (AECG)), l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, a finalement été signé le 30 octobre dernier après plusieurs jours d’incertitude dûs à l’opposition du Parlement Wallon. Les Jeunes Démocrates Européens saluent cette signature mais regrettent cet épisode qui laisse encore l’UE affaiblie. Trois leçons peuvent en être tirées.

Il ne faut pas sous-estimer le besoin de démocratie, d’ouverture et de transparence mais au contraire y répondre. Donald Tusk lui-même a admis que le débat déclenché par la Wallonie a été «profitable» en permettant de divulguer des «informations crédibles» aux citoyens. La Commission européenne doit assumer ses responsabilités en tant que «gouvernement de l’UE» et mieux expliquer ses projets aux citoyens européens, notamment dans les médias, comme le ferait chaque gouvernement lors de l’élaboration de lois nationales. Une situation aussi dramatique aurait également pu être évitée si la Commission européenne avait engagé un dialogue avec la Wallonie plus tôt. Il faudra en tenir compte lors des prochaines négociations.

Toutefois, ce besoin de transparence devrait être adressé au niveau européen, en associant plus étroitement le Parlement européen aux négociations, et l’opinion publique le plus tôt possible. Chacun des traités signés par l’Union européenne ne peut avoit l’obligation d’être ratifié par près de 40 parlements nationaux ou régionaux, un seul refus risquant de compromettre l’ensemble du processus. Il en va de la crédibilité de l’Union en tant qu’acteur mondial. Des compétences plus fortes doivent être accordées à l’UE et au Parlement européen en matière de politique commerciale.

Le rejet des accords de libre-échange provient non seulement du manque de transparence des négociations, mais aussi du doute quant aux avantages du libre-échange lui-même. Nous croyons que le libre-échange apporte  de la richesse et des opportunités aux populations, mais, qu’en dépit de ses avantages, le libre-échange a aussi ses perdants. Des instruments européens de défense commerciale doivent donc être mis en place. Si l’Europe et ses États membres ne construisent pas un cadre plus protecteur, le message populiste risque de prendre le dessus. Le libre-échange ne peut pas être le seul horizon politique offert aux citoyens européens.

Picture: European Parliament AudioVisual Department 

Un pass InterRail gratuit pour les jeunes Européens : une proposition mal orientée

Suite à l’appui récent des députés européens à une modification du budget de l’Union européenne qui garantirait le financement de cette initiative, les Jeunes Démocrates Européens expriment leur réticence vis à vis de cette proposition.

Violeta Bulc, Commissaire européenne chargée des transports, a récemment déclaré au Parlement européen qu’elle était prête à soutenir l’idée d’offrir gratuitement des pass InterRail à tous les jeunes adultes âgés de dix-huit ans, suscitant une vague d’enthousiasme parmi les députés européens et les responsables bruxellois. Ces billets, qui permettent à leurs détenteurs de voyager en train librement en Europe pendant un certain nombre de semaines, sont rapidement devenus depuis leur création des objets familiers pour les jeunes Européens. L’objectif d’une telle mesure est clair: améliorer la mobilité des jeunes et renforcer le sentiment européen parmi les nouvelles générations. Toutefois, si ce projet peut paraître attrayant, nous ne le considérons ni comme un instrument légitime, ni comme un moyen efficace de lutter contre l’euroscepticisme et d’accroître la mobilité des jeunes.

D’abord et avant tout, mettre en œuvre cette idée serait extrêmement coûteux. Les estimations varient de 1,5 à 3 milliards d’euros, soit entre 1 et 2% du budget de l’UE, à un moment où ce budget est précisément l’objet de négociations houleuses et se trouve soumis à une pression plus forte en raison de l’impact financier du Brexit. Quel programme sera amputé pour financer ce généreux plan ? Ces questions restent en suspens.

Ce n’est pas que le renforcement de l’identité européenne ne vaille pas quelques milliards, cela ne fait aucun doute. Mais on peut douter qu’offrir des billets InterRail soit le meilleur moyen de relancer l’amour pour l’UE parmi les jeunes. Les voyages fréquents à travers l’Europe sont déjà une réalité pour nombre d’entre eux précisément grâce à InterRail et aux vols low cost. Cet argent serait mieux utilisé pour aider le programme Erasmus dont le financement a été menacé ces dernières années et qui reste inaccessible à de nombreux étudiants. Cet argent pourrait également être utilisé pour le programme d’apprentissage Erasmus, présenté par notre eurodéputé Jean Arthuis.

Mais cette idée est aussi problématique sur le plan politique. Est-ce vraiment le rôle d’un gouvernement d’offrir des voyages gratuits avec l’argent des contribuables? Et même si c’était le cas, serait-ce le rôle de l’Union européenne? Si quelque chose doit être fait pour aider les moins favorisés à découvrir leur continent, il semble que les gouvernements nationaux soient parfaitement capables et plus à même de mener une telle politique. À un moment où le ressentiment pour l’Union atteint des niveaux records, où celle-ci est considérée comme une institution hors-sol et dépensière,  il n’est pas utile de donner raison à ses détracteurs.

De plus, l’UE dispose de meilleurs outils pour rendre les déplacements plus faciles et moins coûteux pour tous les citoyens européens. Il pourrait poursuivre l’ouverture du réseau ferroviaire européen à la concurrence, en particulier les lignes internationales, actuellement bloquée. Si l’UE cherche à accroître la mobilité dans son ensemble, elle devrait continuer à abattre les frontières sur le continent.

Ce projet est simplement démagogique et clientéliste. Il n’est pas bon de chercher à acheter l’amour et le soutien des électeurs avec des cadeaux. Il est ridicule de s’attendre à obtenir le respect des jeunes en leur offrant un voyage pour explorer les merveilles de l’Europe. Les jeunes sont parfaitement capables de comprendre rationnellement pourquoi l’UE est si importante dans leur vie et pour leur avenir.

L’UE est une histoire extraordinaire qui a fait plus que n’importe quelle autre institution pour relier les peuples européens, et c’est précisément pourquoi elle devrait abandonner cette idée qui sape sa crédibilité.  Nous croyons que des solutions à long terme et des changements profonds dans les politiques de l’UE sont le seul moyen d’apporter les moyens nécessaires à la jeunesse européenne pour gagner son autonomie et adopter son identité européenne.

Vincent Delhomme

Cet article est la traduction d’un article en anglais initialement publié sur le blog du Collège d’Europe par notre Secrétaire Général : https://blog.coleurope.eu/2016/10/14/free-passes-for-interrail/

Picture: MSc Utrecht

 

Young Democrats for Europe (YDE)
Jeunes Democrates Europeens (JDE)
YDE est l’aile jeunesse du parti européen. Nous acceptons le rôle clé des principes démocratiques, souligné dans le traité de Lisbonne et inscrit dans nos convictions politiques: démocratie, liberté, égalité, participation, durabilité et solidarité.

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