Résolution sur l’identité, la culture et l’éducation (Congrès YDE 2018)

Renforcer les valeurs européennes et l’identité partagée par la culture et l’éducation

Nous, Jeunes démocrates européens, considérons que les mouvements populistes et l’euroscepticisme croissants constituent une menace pour les valeurs européennes et les sociétés démocratiques. Nous considérons que la meilleure façon de relever ces défis est d’améliorer l’ouverture d’esprit et de développer la compréhension multiculturelle par le biais de l’éducation et de la culture.

Renforcer l’identité européenne commune

Nos sociétés européennes modernes sont le résultat d’une histoire commune et non le résultat d’une somme de récits nationaux uniques, nous pensons qu’il est nécessaire que les jeunes Européens prennent conscience de cette réalité. Et quels lieux seraient plus appropriés que les écoles pour assurer une transmission historique et un éveil citoyen ?

Peu coûteux et symbolique, les manuels d’histoire co-construits entre pays européens peuvent être une réponse appropriée. Reconnaissant les spécificités de chaque culture, ce manuel peut développer une perspective transnationale des relations entre les pays afin de proposer une Histoire commune et enrichie aux lycéens qui pourraient ainsi mieux comprendre chaque vision nationale.

Dans un contexte de tensions internes renouvelées sur le continent et face à l’émergence de forces politiques populistes, il est plus que jamais nécessaire de mener à bien ce projet.

Dans le droit fil de l’éducation scolaire, la Journée de l’Europe doit être un moment crucial dans l’éducation des jeunes Européens. Nous proposons de faire de cette journée une journée spéciale dans les écoles européennes, en particulier avec des événements spéciaux sur notre histoire et nos valeurs.

Améliorer la mobilité à travers l’Europe

Les taux de mobilité géographique au sein des pays de l’UE et entre les pays de l’UE sont d’environ un pour cent, ce qui est deux fois plus faible que les taux de mobilité aux États-Unis, au Canada ou en Australie.

Nous savons cependant que la mobilité géographique peut être un outil puissant pour lutter contre le chômage des jeunes et renforcer la cohésion européenne. Nous devrions également remarquer qu’aujourd’hui, les jeunes qui s’installent dans un autre pays de l’UE sont plutôt instruits et viennent de milieux favorisés, et sont moins susceptibles de souffrir de longues périodes de chômage. Notre défi est donc de développer la mobilité géographique pour tous les jeunes Européens.

Au cours des dernières décennies, l’Europe a lancé plusieurs programmes pour s’assurer que les Jeunes Européens soient en mesure d’acquérir une éducation ou une expérience professionnelle à l’étranger. L’ancien programme Leonardo, les actions Erasmus+ et Comenius en cours ont permis d’accroître la sensibilisation aux problèmes intra-européens.

Mobilité pour une courte période de temps, et abaissé les obstacles au déplacement à l’étranger pour étudier ou travailler. Mais il faut faire plus.

Nous plaidons en faveur du lancement de nouvelles initiatives à l’échelle européenne. Nous visons d’abord à accroître le soutien du programme Erasmus aux associations. Les jeunes Européens sont engagés dans de nombreuses associations pour mener et réaliser des projets dans différents domaines allant du sport à la lutte contre la pauvreté. Ces jeunes leaders devraient bénéficier davantage de l’action de l’UE pour encourager l’engagement des jeunes à travers le continent.

Deuxièmement, nous voudrions établir un cadre commun pour l’examen final de l’école secondaire afin d’initier une convergence en Europe pour l’accès à l’enseignement supérieur et à l’enseignement professionnel.

Troisièmement, nous pensons que le moment est venu de lancer un renouvellement des “classes européennes” initié par les pouvoirs publics. Davantage d’Européens devraient participer à ces cours et passer un semestre dans un autre pays européen avant d’avoir 18 ans.

Construire une politique culturelle commune pour les jeunes

Depuis 1992, la culture est une compétence européenne. Il est donc très important dans le processus de construction européenne : il permet de le considérer comme un projet global et pas seulement comme l’ajout de perspectives nationales. L’art et la culture ont un rôle important à jouer pour accroître le sentiment d’appartenance à une communauté et assurer l’intégration sociale, le développement économique, l’équité et l’inclusion. C’est pourquoi il est logique de le promouvoir à l’échelle européenne.

Il est nécessaire de rendre la culture accessible au plus grand nombre. Pour cela, d’une part, il pourrait être intéressant de relier des territoires où la culture n’est pas toujours accessible.

Tout d’abord, comme pour les capitales européennes de la culture en termes de sélection, nous pourrions imaginer des expositions itinérantes des plus grands musées européens dans des zones urbaines de taille moyenne qui n’ont pas de musées de renommée internationale et donnent ainsi un nouvel élan à la communauté artistique locale.

Parallèlement, des partenariats à long terme peuvent également être créés entre les différentes zones urbaines et les zones plus rurales, amenant ainsi des artistes de renommée internationale dans des zones qui n’y auraient pas eu accès autrement, et faisant la promotion réciproque d’œuvres qui ne l’auraient pas été autrement. Pour cela, une impulsion européenne serait pertinente.

D’autre part, nous devons admettre que l’Eurovision est actuellement le seul moment de l’année où les Européens se retrouvent côte à côte autour de leur télévision. C’est pourquoi nous pourrions imaginer la création d’un média européen dédié à la jeunesse, qui ferait prendre conscience de notre appartenance commune tout en montrant la richesse de la diversité de nos différentes nations.

Enfin, une troisième proposition pourrait être la création d’un “bon culturel” européen qui pourrait être distribué aux jeunes de 18 ans par le biais d’un système de partenariats avec différents instituts culturels leur permettant d’accéder gratuitement à une offre culturelle. Cela favoriserait l’accès aux pratiques culturelles de toutes sortes pour tous les jeunes Européens : l’opéra, le théâtre, mais aussi le cinéma et les concerts.

Ces trois propositions visent donc à sensibiliser l’opinion publique européenne à la culture, même en dehors des grands centres urbains, et à sensibiliser les jeunes à la richesse qui existe au sein de l’Union européenne.

 

Résolution sur la démocratie

Les intérêts nationaux prennent souvent le pas sur les intérêts européens communs, ce qui conduit à un manque d’unité et d’engagement en faveur d’un projet supranational solide et partagé.

En outre, la démocratie, les droits de l’homme et l’état de droit, que nous considérons comme les principaux atouts de l’Union européenne, ont été bafoués ces dernières années.

C’est pourquoi la souveraineté est devenue l’une des principales questions à traiter, c’est-à-dire le droit des citoyens de décider de leur propre avenir et de leur destin politique, économique et social. En effet, le concept de souveraineté doit être abordé conjointement avec la notion de démocratie. Nous ne pouvons accepter que les citoyens n’aient toujours pas accès à la souveraineté dans une société qui exige une plus grande participation politique et sociale. Nous nous opposons fermement à tout modèle de gouvernance qui empêche les citoyens d’y jouer un rôle actif.

En ce sens, les Jeunes Démocrates pour l’Europe défendent la souveraineté partagée entre l’Union européenne et les citoyens dans un cadre de gouvernance à plusieurs niveaux. En fait, la démocratie étant l’un des principaux piliers de la légitimité du projet européen, les Jeunes Démocrates pour l’Europe montrent leur fervent engagement envers les valeurs démocratiques de l’UE : égalité, inclusion, diversité, cohésion, tolérance et respect.

 

La Convention européenne de la jeunesse : Les Jeunes clefs du changement au sein de l’UE !

150 représentants d’organisations de jeunesse venant de 38 pays ont été reçus au Parlement européen à Strasbourg en mars 2017 pour développer les bases d’une meilleure Europe. Parmi eux, notre secrétaire général, Asier Areitio. La jeunesse européenne ne peut pas rester immobile pendant ce moment important.

Il est également important de souligner que le PDE a joué un rôle important avec un soutien financier aux organisateurs.

La Convention visait à rédiger une Constitution citoyenne européenne, afin de renforcer le pouvoir de l’Union et de changer le modèle que nous avons maintenant. L’idée principale était de créer une Europe plus fédérale car le modèle actuel est déjà dépassé. Le travail des jeunes représentants repose sur la collaboration, la coopération et l’échange d’idées au sein de petits groupes d’environ 14 personnes, venant de milieux différents, aussi bien des chercheurs aux jeunes politiciens ou aux membres d’ONG.

Asier a concentré son travail sur les questions «Affaires intérieures et sécurité», «Modèle économique et social» et «Droits et libertés» et se félicite des résultats de cet événement: la constitution rédigée sera envoyée aux acteurs politiques de l’UE.

Vous pouvez lire la Constitution ici: http://www.youthconvention.eu/european-youth-convention-citizens-constitution.php

Credit: European Youth Convention/Joël Hellenbrand, 2017

Asier at the European Parliament
Asier au Parlement européen
Working Group
Groupe de travail

Déclaration sur les élections en Ancienne République yougoslave de Macédoine

Les élections du 11 décembre donneront au people de l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM) la possibilité d’un nouveau départ, et permettront l’union de toutes les forces démocratiques. Et encore plus, cela offrira aux citoyens d’ARYM la possibilité de choisir quel avenir ils veulent pour leur pays.

Des élections libres et équitables sont la pierre angulaire d’Etats stables démocratiquement. Ces principes sont non négociables et doivent être respectés par toutes les forces politiques.

Retrouvez ici notre communiqué de presse commun avec 7 autres organisations politiques de jeunesse européennes : EFAy- European Free Alliance Youth; FYEG- Federation of Young European Greens; IFLRY- International Federation of Liberal Youth; IUSY- International Union of Socialist Youth; JEF- Young European Federalists; LYMEC- European Liberal Youth; and YES- Young European Socialists.

CETA, leçons à tirer d’un échec

Le CETA (ou accord économique et commercial global (AECG)), l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, a finalement été signé le 30 octobre dernier après plusieurs jours d’incertitude dûs à l’opposition du Parlement Wallon. Les Jeunes Démocrates Européens saluent cette signature mais regrettent cet épisode qui laisse encore l’UE affaiblie. Trois leçons peuvent en être tirées.

Il ne faut pas sous-estimer le besoin de démocratie, d’ouverture et de transparence mais au contraire y répondre. Donald Tusk lui-même a admis que le débat déclenché par la Wallonie a été «profitable» en permettant de divulguer des «informations crédibles» aux citoyens. La Commission européenne doit assumer ses responsabilités en tant que «gouvernement de l’UE» et mieux expliquer ses projets aux citoyens européens, notamment dans les médias, comme le ferait chaque gouvernement lors de l’élaboration de lois nationales. Une situation aussi dramatique aurait également pu être évitée si la Commission européenne avait engagé un dialogue avec la Wallonie plus tôt. Il faudra en tenir compte lors des prochaines négociations.

Toutefois, ce besoin de transparence devrait être adressé au niveau européen, en associant plus étroitement le Parlement européen aux négociations, et l’opinion publique le plus tôt possible. Chacun des traités signés par l’Union européenne ne peut avoit l’obligation d’être ratifié par près de 40 parlements nationaux ou régionaux, un seul refus risquant de compromettre l’ensemble du processus. Il en va de la crédibilité de l’Union en tant qu’acteur mondial. Des compétences plus fortes doivent être accordées à l’UE et au Parlement européen en matière de politique commerciale.

Le rejet des accords de libre-échange provient non seulement du manque de transparence des négociations, mais aussi du doute quant aux avantages du libre-échange lui-même. Nous croyons que le libre-échange apporte  de la richesse et des opportunités aux populations, mais, qu’en dépit de ses avantages, le libre-échange a aussi ses perdants. Des instruments européens de défense commerciale doivent donc être mis en place. Si l’Europe et ses États membres ne construisent pas un cadre plus protecteur, le message populiste risque de prendre le dessus. Le libre-échange ne peut pas être le seul horizon politique offert aux citoyens européens.

Picture: European Parliament AudioVisual Department 

Young Democrats for Europe (YDE)
Jeunes Democrates Europeens (JDE)
YDE est l’aile jeunesse du parti européen. Nous acceptons le rôle clé des principes démocratiques, souligné dans le traité de Lisbonne et inscrit dans nos convictions politiques: démocratie, liberté, égalité, participation, durabilité et solidarité.

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