L’Europe au cœur des territoires, retour sur Dijon

Le 10 mai 2015, s’est tenue à Dijon la conférence publique: “L’Europe au cœur des territoires”. Parmi les participant(e)s, on comptait des personnalités telles que Nathalie Griesbeck (députée européenne), Quentin Dickinson ( journaliste franco-britannique), Sophie Auconie (ancienne députée européenne) et Pierre Bornand animant le débat public.

On aura pu constater que chaque année l’Europe agit au cœur des territoires dans la réalisation de projets toujours plus investis, se plaçant alors dans une dynamique de développement des territoires et en poussant l’investissement européen toujours au plus proche du citoyen.

La discussion s’est alors portée sur la façon de la rendre toujours plus concrète, la problématique consistant à toujours agir au plus près des réalités.

C’est ce qu’a amorcé Guy Verhofstadt, retenu à Bruxelles, dans une vidéo ; les incitant à se mobiliser, à devenir acteurs dans l’avancée de la construction européenne, et en apportant ”une réponse forte et coordonnée”.

Si l’Europe aujourd’hui n’est pas concrète, c’est parce qu’on ne dispose pas d’élus qui soient des ambassadeurs

Force est de constater que résident de nombreux obstacles qui handicapent les actions au sein même du Parlement européen. C’est ce que nous explique Sophie Auconie en indiquant que les partis politiques envoient un signal qui n’est pas le bon, n’assumant pas la responsabilité de leurs actes. Si l’Europe aujourd’hui n’est pas concrète, c’est parce qu’on ne dispose pas d’élus qui soient des ambassadeurs, et c’est là où on ne respecte pas l’Europe et que les citoyens n’y croient plus.

Ce à quoi Nathalie Griesbeck ajoute : ”il existe un problème de responsabilité où les gouvernements ne prennent à leur propre actif que ce qui ressort de mieux de l’Europe, et laissent les complications être vues comme un effet néfaste de celle-ci”. La crise économique et sociale persiste sur notre pays aujourd’hui, ce qui fait que le citoyen européen cherche à trouver un coupable et voit en elle un moyen de la justifier. On se retrouve alors non pas avec une politique globale européenne, mais plutôt vingt-huit problématiques nationales.

Quentin Dickinson fait aussi le constat que cette Europe est perçue en trois périodes: la première est l’enthousiasme, une fenêtre d’ouverture où l’Europe est portée par tous, la seconde, c’est la référence rituelle sur la question européenne, devenant un passage obligatoire mais où il n’y a rien de tangible par la suite, et enfin la troisième, c’est la méfiance aboutissant à l’euroscepticisme, doute que l’on pourrait avoir quant à sa pérennité.

Porter avec plus de fermeté toutes ces politiques de cohésion

Selon eux, pour palier à ces différents problèmes, il faudrait porter avec plus de fermeté toutes ces politiques de cohésion, car aujourd’hui les citoyens remarquent toutes ces inégalités entres les régions européennes, expliquant pourquoi ils se tournent vers des partis d’extrême. Ce que l’on dit moins c’est que l’Europe participe à rééquilibrer toutes ces disparités au moyen des divers fonds européens comme le FSE, Fonds Social Européen (soutenant l’accès à l’emploi dans les Etats membres et ayant pour but de promouvoir la cohésion économique et sociale), ce qui amène à dire que tout le monde en profite, y compris les plus ”riches”.

Pour Nathalie Griesbeck, ”gouverner, c’est prévoir”. Il faut donc porter les priorités pour les rendre plus fortes et moins technocratiques, en militant pour un vrai fédéralisme européen. Il s’agit là de renforcer la construction européenne en passant par exemple par une politique industrielle qui désignerait des spécificités selon les Etats.

Certes, l’Europe est une réalité peut évidente à percevoir par le citoyen, le territoire de l’Union européenne est marqué par des inégalités fortes, sur différentes dimensions, c’est donc avec difficulté qu’elle essaye de créer un lien fort entre les territoires européens. Cela dit, le succès n’est pas vain, puisqu’il est à noter qu’elle a obtenu le Prix Nobel de la Paix en 2012. L’Europe n’est donc pas à voir comme une option, mais comme un choix et surtout une nécessité.

Thomas Bertrand

Une rentrée démocrate et européenne en France

Lors de la clôture de l’Université de rentrée du Mouvement démocrate, parti fondateur du Parti Démocrate Européen (PDE), Sandro Gozi – chargé des Affaires européennes dans le gouvernement de Matteo Renzi en Italie – par vidéo et Marielle de Sarnez – Secrétaire Générale du PDE – sont intervenus.

Ces interventions ont rappelé la nécessité de reconstruction du lien émotionnel entre citoyens et politiques et celle d’un changement de cap de la vision européenne trop technocratique. Les dernières élections européennes nous l’ont rappelée avec beaucoup de clarté et même de la brutalité, a précisé Sandro Gozi dans son allocution. Il est nécessaire d’ouvrir les politiques restées encore trop nationales afin d’appréhender au mieux des thématiques telles que le climat, les finances qui, aujourd’hui, dépassent forcément nos frontières. Mais cela ne pourra être réglé que par des politiques transnationales.

L’Europe doit en effet être plus soudée, pour également répondre aux menaces sans cesse grandissantes d’un monde toujours plus violent, a insisté Marielle de Sarnez.

Les Jeunes Démocrates, une de nos organisations membres en France, a également participé à cette Université en organisant des ateliers sur le numérique et la fracture démocratique.

Le local au service de l’Europe

YDE_weekend_in_StrasbourgStrasbourg a marqué une nouvelle étape pour les Jeunes Démocrates Européens dans leur cycle de réflexion après la problématique de l’emploi des Jeunes à Paris en novembre et à Kosice, Slovaquie en décembre. Lors d’une journée de travail sur l’Europe au cœur d’une des capitales européennes, les Jeunes Démocrates et les Jeunes Forces Démocrates ont accueilli les délégations européennes des Jeunes Démocrates Européens (jeunes du Parti Démocrate Européen) le samedi 14 décembre. Les futures élections européennes ont été au cœur des préoccupations sous différents angles : l’apport du local et de la jeunesse. More…

Une Europe pour l’Emploi des Jeunes!

yde-table-ronde-youth-employmentSamedi 16 et dimanche 17 novembre 2013, les Jeunes Démocrates et les Jeunes Forces Démocrates ont accueilli les délégations européennes des Jeunes Démocrates Européens (jeunes du Parti Démocrate Européen), pour un week-end de travail consacré à l’Emploi des Jeunes et l’Europe, quelques jours après le sommet international de Paris qui a réuni sur ce même thème les chefs de d’Etats et de gouvernements européens.

L’Emploi des jeunes est notre priorité, comme celle d’un grand nombre de nos concitoyens, et nous savons que l’Europe est le cadre pertinent pour le favoriser. More…

Que l’initiative citoyenne européenne ne soit pas une blague de plus !

C’était il y a un an : le 1er avril 2012, le Règlement ouvrant la voie à l’initiative citoyenne européenne entrait en vigueur, fondant un nouvel outil de démocratie participative à l’échelle de l’Union européenne. Les élections des représentants des peuples européens au sein du Parlement européen ne déplacent pas les foules, l’abstention est élevée dans un grand nombre de pays. La démocratie participative, absente ou réduite dans un certain nombre de pays de l’Union peut être un facteur important d’implication des citoyens dans les choix politiques européens. L’initiative citoyenne européenne ou ICE découle ainsi de la volonté de répondre au défi démocratique en Europe, de compléter la démocratie parlementaire, représentative, d’outils de participation citoyenne. Sur le papier, c’est bien, c’est beau : comment aller au-delà de la simple queue de poisson?

L’initiative citoyenne constitue une nouvelle forme de participation politique, plus directe, à destination des citoyens. C’est la possibilité pour au moins un million de citoyens européens, en provenance d’au minimum un quart des États membres, d’inviter la Commission européenne à faire une proposition sur un sujet qui leur tient à cœur et relevant de la compétence de l’Union. Parallèlement à la légitimité du suffrage universel direct de l’élection au Parlement européen, et de la légitimité indirecte de l’élection nationale des chefs d’État et de gouvernement siégeant au Conseil européen, peut-on améliorer la légitimité participative ?

Un an après, quel bilan tirer de cette initiative citoyenne ? L’initiative citoyenne est aujourd’hui freinée, aussi bien par les institutions européennes que par les États membres.

Les institutions européennes font preuve d’un manque de volonté politique à l’égard de l’initiative citoyenne, comme les problèmes techniques de collecte des signatures en ligne, résolus avec retard, l’exposent. Rappelons qu’il fallut l’intervention de députés européens pour que la Commission mette en oeuvre une solution d’hébergement sur ses serveurs pour les premières initiatives citoyennes : laisser peser sur ces dernières ce coût de plusieurs dizaines de milliers d’euros revenait à fonder la démocratie sur les moyens financiers de certains, ce qui était contraire à la vision des Jeunes Démocrates.

Les premières initiatives citoyennes n’ont pas permis de contribuer à créer un véritable espace public européen : leurs défenseurs risquent de s’exprimer dans le vide. Notons qu’affecter à l’Année européenne des citoyens en 2013 l’un des plus faibles budgets de toutes les années européennes n’aide certes pas, tout comme la coordination difficile entre les initiatives citoyennes et l’Année européenne des citoyens. C’est ainsi manquer une belle occasion de coordonner les efforts vers un but commun…

La main-mise que les gouvernements nationaux conservent sur les initiatives citoyennes ne joue pas non plus dans le bon sens. La procédure, longue et complexe, reste maîtrisée par les États membres : c’est au niveau national que les signatures récoltées sont contrôlées, avant que la Commission ne se prononce sur le fond de l’initiative citoyenne. Il n’y a pas d’harmonisation européenne de la procédure : les exigences d’authentification ne sont pas les mêmes d’un État membre à l’autre, tout comme les conditions d’accès à la signature (être majeur, soit 16 ans en Autriche contre 18 ans ailleurs). Plus grave : certains Européens ne peuvent tout simplement pas soutenir une initiative. Un Irlandais, un Britannique ou un Néerlandais ne peut ainsi pas signer s’il réside à l’étranger ; certains États comme l’Italie ou l’Espagne refusent le droit de signer dans leur pays aux citoyens européens issus d’un autre État membre. L’Union européenne est une union de peuples, héritière de constructions politiques, de traditions nationales parfois différentes. Il est néanmoins regrettable que de tels obstacles limitent la capacité des initiatives citoyennes à promouvoir la participation politique des citoyens au débat européen dans un espace politique commun.

Une Europe politique dans les mains des citoyens

Les Jeunes Démocrates souhaitent dès lors que l’initiative citoyenne serve comme véritable outil de création d’un espace public européen. Une harmonisation des procédures et critères en vigueur au niveau national en est une première étape, importante : dans une Union européenne accordant les mêmes droits et les mêmes devoirs à l’ensemble de ses citoyens, ces mêmes citoyens doivent avoir les mêmes possibilités de contribuer à cet outil de démocratie participative.

Les outils de démocratie participative européenne que sont la pétition ou l’initiative citoyenne doivent être mieux reconnus et plus visibles dans les États membres et à l’échelle européenne, dans les lieux de démocratie notamment locale, dans la presse. Les initiatives citoyennes à elles seules ne créeront pas un espace public européen, mais nous avons besoin d’un ensemble d’outils de démocratie participative.

Les Français ont bien souvent, à tort ou à raison, le sentiment que la prise de décision européenne leur échappe, que les représentants élus pour exercer le pouvoir politique sont obligés de le faire hors de France pour réussir. L’initiative citoyenne doit offrir aux citoyens la possibilité d’exprimer leurs attentes, notamment en temps de crise économique prolongée et d’exercer leur souveraineté.

Les Jeunes Démocrates soutiennent que la démocratie européenne est possible et souhaitable : il s’agit d’une question de volonté politique pour assumer notre avenir commun. Ce ne sont pas les Français ou les Allemands seuls qui décident des politiques européennes, mais les citoyens de l’Union qui expriment collectivement leur voix et leurs attentes. Les décisions européennes, et plus généralement les décisions politiques, qui ont un impact sur la vie et le bien-être des citoyens, ne doivent pas être prises “hors-sol”. Aux responsables politiques nationaux et européens de les entendre et de les prendre en compte.

Membres du Bureau national des Jeunes Démocrates : Marie-Sixte Imbert, Mathieu Camescasse, Antoine Carette, John Anderson Colorado et Charles Coudoré

Contacts presse :
– Thomas Friang, Président des Jeunes Démocrates : thomas.friang@jeunes-democrates.org, 06 79 21 45 51
– Romain Cherrier, Directeur de la communication des Jeunes Démocrates : romain.cherrier@jeunes-democrates.org, 06 83 63 11 00

Young Democrats for Europe (YDE)
Jeunes Democrates Europeens (JDE)
YDE est l’aile jeunesse du parti européen. Nous acceptons le rôle clé des principes démocratiques, souligné dans le traité de Lisbonne et inscrit dans nos convictions politiques: démocratie, liberté, égalité, participation, durabilité et solidarité.

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